Nous tenterons dans cet article de poser les bases de ce qu’est la consommation responsable. Définitions, concepts, quelques bons réflexes et bonne idées, vous y trouverez de tout. L’objectif : nous fournir à tou.te.s des clés de compréhensions solides, indispensables à une sensibilisation réussie.
La consommation responsable, c’est quoi ?
La consommation responsable est une manière de consommer qui est à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique économiquement et socialement, et qui par ailleurs se veut bonne pour la santé et pour l’esprit.
Elle concerne une multitude de secteurs et de produits :
Et attention aux fausses idées souvent répandues selon lesquelles, par exemple, la voiture électrique et/ou hybride polluerait moins et serait ainsi la solution idéale, ou la certitude que les panneaux solaires seraient une bonne alternative de production d’électricité. Malheureusement, si les voitures électriques polluent beaucoup moins l’air que les voitures à énergie fossile, elles sont tout aussi mauvaises pour l’environnement car leur construction est bien plus énergivore. De la même manière, les panneaux solaires doivent être développés avant de représenter une solution envisageable. Pour certains, dans l’état actuel des choses, ils représenteraient une « bombe à retardement de la pollution planétaire » du fait de leur composition toxique et difficilement recyclable. Mais chaque technologie innovante en matière environnementale a ses partisans et ses détracteurs. Il convient de prendre du recul afin d’être en mesure de faire la part des choses.
De nouvelles préoccupations
Au-delà du prix, du goût ou de la qualité des produits, les consommateurs intègrent et expriment désormais de nouvelles valeurs (sociales, politiques, environnementales), voient leur consommation répondre à de nouveaux critères qui s’imposent à eux en raison de l’époque dans laquelle ils vivent. Vivre avec son temps, c’est se rendre compte que la planète a besoin d’aide, que l’on mange et utilise de plus en plus de produits chimiques, toxiques, ou encore que les inégalités sociales et environnementales se creusent. Consommer responsable, c’est tenter de remédier à tout cela, à son échelle.
Si elle n’est pas un phénomène nouveau, la consommation responsable croît depuis plusieurs années. En 2010, le marché des produits bio est estimé à 3,3 milliards d’euros, atteignant un chiffre record. Cette croissance d’une demande responsable amène une augmentation de l’offre. À son tour, cette offre pourrait stimuler la demande responsable en rendant les produits plus accessibles, moins chers.
La consommation responsable s’inscrit alors dans ce qu’on appelle l’économie circulaire :
Source : ADEME
La force de la consommation responsable ici et de la lutte environnementale plus généralement, réside dans le fait que nos intérêts propres et l’intérêt environnemental convergent. Mieux consommer est bénéfique pour l’environnement, pour la société et pour nous-même. Il suffit de contrebalancer les apports des pratiques responsables avec l’effort à fournir pour rapidement se rendre compte que sans l’influence de la société de surconsommation et du capitalisme, nous n’hésiterions pas une seconde à consommer plus responsable.
Sans compter que consommer responsable ne signifie pas la même chose pour tout le monde. Elle est propre à chacun, à chaque secteur. En fonction de vos activités, de vos goûts et pratiques, la manière dont vous pourrez consommer responsable sera différente et s’adaptera à qui vous êtes. Et c’est aussi en cela qu’elle se rend accessible à tou.te.s, en restant applicable à un tas de domaines différents.
Consommer plus responsable, ça veut dire quoi ?
Mais pour avoir envie de consommer mieux, pour sentir que c’est nécessaire, il faut d’abord savoir ce que ça veut dire, y avoir été sensibilisé.e. Il est nécessaire d’être informé.e sur la situation environnementale pour en prendre conscience, et ça, ce n’est pas inné ! Si personne ne vous a jamais dit qu’envoyer un mail de 1 Mo à un destinataire revient à laisser une ampoule de 25 W allumée pendant 1 heure, vous ne pouvez pas l’inventer.
Le site du gouvernement peut être une première approche. Ensuite, il convient de s’intéresser à toutes les études scientifiques réalisées à l’échelle internationale et qui s’intéressent aux causes du réchauffement climatique, de la pollution et des problèmes environnementaux plus largement. Le site Youmatter France, mouvement et média citoyen, peut également vous apporter différentes ressources. Sinon, en termes d’images et articles choc, les médias tels que Brut (rubrique nature, l’actu en vidéo) et Konbini produisent des articles dénonciateurs assez synthétiques de pratiques barbares mais pourtant souvent généralisées.
DISCLAIMER : Attention à la charge mentale liée à la consommation responsable !
L’idée de cet article et de ce nouveau dossier thématique n’est pas que nous culpabilisions tout au quotidien, l’objectif est plutôt d’encourager les pratiques éco-citoyennes que de les décourager. Surtout que consommer 100% responsable n’est pas accessible à tout le monde de la même manière.
Attention, tout ne repose évidemment pas sur une échelle individuelle. Si le colibri fait sa part, c’est très bien. Cependant, ce n’est pas le colibri qui inversera à lui seul la tendance environnementale, il est impératif que se mobilisent également les principaux pollueurs : les firmes transnationales, les entreprises plus largement, et les Etats, à hauteur de leurs moyens, et ce, au-delà de l’influence et des restrictions que leur imposent les lobbies capitalistes.
Enfin, de nombreux articles se sont intéressés récemment à l’impact de cette charge environnementale sur les femmes. Il semble en effet qu’elle repose principalement sur celles-ci, encore une fois. L’impératif écologique aliène les femmes et semble s’ajouter à la charge morale déjà liée à l’entretien du foyer. Il semble également important de lutter contre cela en tentant de mobiliser tout le monde.
Pour aller plus loin, c’est ici !
Sources
Ici, ici, ici, ici, ici, et là.