Non à la fermeture de classe à l’école Budin !

Vous avez peut-être vu passer le tract ci-dessous dans le quartier. Son QR code mène à la pétition à signer pour empêcher la fermeture d’une classe en REP (Réseau d’Education Prioritaire) à l’école Budin.

"Nous venons d’apprendre la fermeture d’une classe, pour septembre 2023, dans notre école Pierre Budin dans le 18ème arrondissement de Paris, en plein quartier de la Goutte d’or, en REP (Réseau d’Education Prioritaire), avec un IPS (Indice de Position Sociale) de 86,7 (ce qui, pour information, est l’un des plus faibles du 18ème) et appartenant à la Cité éducative du 18ème arrondissement.

La situation est urgente car bien sûr la commission qui doit entériner cette décision a lieu jeudi prochain (hasard du calendrier ?-le 16 février-veille des vacances !).

Les conditions de travail des enseignants sont déjà extrêmement difficiles. En REP, l’école possède aujourd’hui 9 classes et un dispositif UPE2A (Accueil d’élèves ne parlant pas français à leur arrivée et très souvent non scolarisés antérieurement). Les prévisions de l’année prochaine sont de 135 élèves. C’est peu ? Premièrement c’est stable (nous avions exactement les mêmes effectifs à la rentrée dernière). Mais surtout, en passant à huit classes, avec les CP et CE1 dédoublés (12 à 14 élèves par classe) nous allons nous retrouver avec beaucoup de doubles niveaux et avec des CE2- CM1-CM2 aux effectifs supérieurs à 20 élèves, avec pour les CM1/CM2 au moins quatre élèves en UPE2A par classe.

Comment nos professeurs peuvent-ils participer à l’éducation des élèves, souvent en très grandes difficultés (tant scolaires que sociales) et apporter un enseignement de qualité et différencié dans ces conditions ? Comment peuvent-ils garder la motivation, l’acquis du travail pédagogique collectif de l’équipe mis en place depuis 4 ans, (justement aussi grâce à la stabilité de l’équipe) avec ces nouveaux effectifs ? D’autant qu’en examinant le nombre d’élèves à venir (nombre d’élèves aujourd’hui en grande section), nous aurons 20 élèves de plus à la rentrée suivante, donc une nouvelle classe, qui nécessitera une réouverture ! (à laquelle il nous semble difficile de croire…). C’est encore un peu plus déstabiliser le fragile équilibre que l’équipe pédagogique essaie, chaque jour de mettre en place (malgré l’absence et le non remplacement d’une grande partie du RASED- dispositif d’enseignants spécialisés dans le suivi d’élèves en difficulté, de l’assistante sociale...).

Il ne s’agit pas d’une demande de confort ! Pour faire du bon travail, pour éviter des conséquences néfastes sur nos enfants, conserver ce poste est essentiel !"