Le journalisme citoyen, c’est quoi ?

Une brève histoire du journalisme

Au début il y avait le journaliste, et il n’y avait pas internet. Pas de Facebook, pas de Twitter. Même pas d’ordinateur. Il y avait un téléphone, très fixe, et une machine à écrire. Parfois, il y avait ces grosses machines qui imprimaient à longueur de journée des dépêches des quatre coins du monde.

Le journaliste avait le privilège de recevoir ces dépêches. Il se trouvait en position de choisir les informations et de les relayer au public, nous.

Aujourd’hui il y a internet. Facebook. Twitter. Il est devenu possible, en quelques clics, de prendre des nouvelles de l’autre bout du monde. Et d’écrire, avec un simple clavier, un article sur n’importe quel événement.

Pendant ce temps, dans le monde entier, des citoyens prennent le café avec d’autres citoyens. Ils discutent de ce qu’ils ont lu dans les journaux ce matin, râlent un peu. Subitement, l’un d’entre eux repose sa tasse : « hé, mais en fait, on pourrait peut-être le faire nous-même, non ? » Le journalisme citoyen est né.

Blogueurs et compagnie

Le journaliste citoyen, c’est un citoyen qui rend compte de ce qui l’entoure, de ce qu’il voit, sur ses propres plate-formes. Il se considère comme blogueur, contributeur, cyber-reporter... ou simple internaute. Il se dit que sa vision du monde vaut bien celle qu’on lit dans les journaux. Et que la presse traditionnelle, même avec toute la bonne volonté du monde, passe forcément à côté de certaines informations.

Depuis, les expériences de journalisme citoyen se sont multipliées. En France les plus célèbres s’appellent AgoraVox et CitizenSide, avec l’intention de couvrir l’actualité au sens large. Mais il est aussi possible d’adapter la formule à une petite échelle, comme celle d’un quartier. C’est l’idée de Goutte d’Or & Vous.