C’était comment, la Goutte d’Or, il y a 50 ans ? 20 ans ? 5 ans ? Goutte d’Or & Vous ressort une archive des cartons qui témoigne de l’évolution du quartier : vieux reportages de JT, revues de presse, pétitions...
Installée le long de la promenade urbaine Barbès-Stalingrad, l’exposition Les Pionniers du Grand Paris revient sur l’histoire méconnue de l’urbanisation des anciennes communes de Montmartre et de la Chapelle entre 1730 et 1860 avant que celles-ci ne forment le 18e arrondissement de Paris.
Parmi les 48 panneaux affichés sur cet espace d’expositions du Pont Saint-Ange, un d’eux est consacré au massacre de la Chapelle, qui a eu lieu le 24 janvier 1791, soit à une époque où la capitale est entourée de 57 barrières d’octroi où est perçue une taxe sur les marchandises entrant dans Paris.
Ce matin-là, alors que la communauté villageoise protestait, comme à son habitude, contre une perquisition faite par des employés de l’octroi et des chasseurs de barrière chez un marchand de vin accusé de détenir du tabac de contrebande, la confusion dégénéra, et une fusillade éclata. Au moins trois personnes y laissèrent leur vie aux abords de la petite église Saint-Denys : un chasseur des barrières et deux gardes nationaux de la Chapelle.
Plus qu’un simple fait-divers tragique, cette fusillade mit en lumière les éternels conflits qui opposaient une grande partie de l’opinion publique à la municipalité parisienne. Ce ne sont plus seulement les taxes aux entrées de la ville qui sont remises en cause par les sections, mais la gestion politique désastreuse de la municipalité.