Après "Le tour du Monde avec les arbres de la Goutte d’Or" publié l’été dernier, Jacky Libaud de Balades aux jardins, vous propose durant ce mois d’août une "Petite histoire de la Goutte d’Or à travers ses immeubles".
Bel été à toutes et à tous !
11 Rue Labat
Pour laver le linge de tous ces ouvriers, le quartier a vu également sortir de terre de nombreux lavoirs.
Le plus fameux d’entre eux se trouvait près de la barrière des Poissonniers et a été décrit par Émile Zola dans son roman l’Assommoir, publié en 1877 mais censé décrire le Paris de Louis Philippe, qui a régné de 1830 à 1848.
Au 35 de la rue Léon, se trouve encore le Lavoir Moderne Parisien (LMP), transformé en théâtre dans les années quatre vingt par Hervé Breuil et l’association ProcréArt.
Ce lieu a été racheté en 2012 par un investisseur luxembourgeois qui comptait probablement raser l’immeuble pour reconstruire un immeuble de rapport.
Peut être ignorait-il qu’à Paris, un théâtre détruit doit être obligatoirement reconstruit.
Quoi qu’il en soit, l’association ProcréArt a dû quitter les lieux, ainsi que les Femen qui avaient investi les étages durant quelques temps.
C’est l’association Graines de Soleil qui devrait reprendre l’animation du LMP après une mise aux normes nécessaires du bâtiment.
En cœur d’îlot, entre la rue des Poissonniers et la rue Labat (chantée par Édith Piaf dans l’accordéoniste) se trouvait également le lavoir Balcan, témoin d’un fait divers en 1909.
Il a été remplacé il y a quelques années par un immeuble moderne dont l’emprise au sol reprend celle du lavoir et dont les étages sont recouverts de lattes de bois, pour imiter les séchoirs où les lavandières étendaient le linge.