C’était comment, la Goutte d’Or, il y a 50 ans ? 20 ans ? 5 ans ? Goutte d’Or & Vous ressort une archive des cartons qui témoigne de l’évolution du quartier : vieux reportages de JT, revues de presse, pétitions...
A la fin du mois de janvier 2011, le célèbre photographe documentaire Martin Parr est venu passer une semaine à la Goutte d’Or afin de shooter le quartier et ses habitants. L’idée de cette collaboration naquit un an plus tôt à Bamako, quand le photographe anglais rencontra Véronique Rieffel, directrice de l’Institut des Cultures d’Islam de l’époque. C’est elle qui lui propose de jeter son regard sur le quartier et l’Islam, souvent stigmatisés par les politiques et les médias. Alors qu’il refuse généralement de travailler en France, à cause notamment d’un dispositif de droit à l’image trop contraignant, Parr accepte la proposition et débarque un an plus tard dans le 18ème arrondissement.
Passionné de photographie depuis ses 13 ans, date à laquelle il s’émerveille devant le travail de Bill Brandt ou Henri Cartier-Bresson (dont une exposition se tient à la BNF en ce moment), Martin Parr débarque donc dans le 18e arrondissement et commence à tirer le portrait de ce quartier foisonnant. Rockeuses féministes, charcutiers, familles immigrées, hammam entre copines, échoppes traditionnelles ou au contraire super branchées : Martin Parr s’amuse à détourner les clichés du quartier et expose les siens à l’Institut des Cultures d’Islam. Son exposition, intitulée "The Goutte d’Or", fut présentée d’avril à juillet 2011, et comportait 35 clichés. Une sélection aux petits oignons puisque le photographe anglais en avait pris environ 2000. En voici quelques unes.