A quoi reconnaît on un vrai jardinier ? A son goût du partage. Ainsi quand j’ai rencontré Abdou, je n’ai pas tardé en entrer en possession de pousses de thym à planter sur mon balcon et de feuilles de patates douces : « Vous les faites cuire comme des épinards et vous pouvez aussi y ajouter des tomates ».
Grand, baraqué, avec un beau visage à la peau mat, Abdou est aussi un taiseux. Rien ne percera de lui, de son histoire. Tout juste apprendra-t-on qu’il est égyptien « un village prés du Caire », que c’est auprès de son père agriculteur qu’il a attrapé le virus du jardin.
En France depuis 1999, il a fait le maçon, l’électricien, et le peintre. Et quand « la friche Polonceau » a ouvert, il a sauté sur l’occasion, lui qui la voit de son balcon, pour créer ce jardin potager venu d’ailleurs.
De la grille qui donne sur la rue Polonceau, j’ai bien vu du maïs, des plants de tomates impeccablement alignés, des aubergines mais en m’approchant je n’ai rien vu de connu.
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