C’était comment, la Goutte d’Or, il y a 50 ans ? 20 ans ? 5 ans ? Goutte d’Or & Vous ressort une archive des cartons qui témoigne de l’évolution du quartier : vieux reportages de JT, revue de presse, pétitions... Cette semaine, Goutte d’Or & Vous ressort un document inédit de ses archives : le plan-guide de la Goutte d’Or 1996
Avant qu’Internet soit la source d’informations touristiques et culturelles la plus fournie, les bons plans se retrouvaient imprimer noir sur blanc. C’est le cas de ce plan-guide de la Goutte d’Or, sorti en juin 1996 en supplément du n°37 du journal de quartier Paris Goutte d’Or, vendu via abonnement mais aussi à la criée à la sortie du métro Barbès.
A l’intérieur de ce plan-guide vendu 2 francs, on y retrouvait une courte histoire du quartier, son quotidien du moment, un guide, mais aussi une carte. Sur cette dernière, six lieux sont mis en avant : ceux cités par Émile Zola dans L’Assomoir, le square Léon, la Salle Saint Bruno, la villa Poisonnière, l’angle Suez-Panama, le marché Dejean, l’église Saint-Bernard, l’angle Chartres-Charbonnière et, évidemment, Barbès, dont la station de métro était en cours de rénovation grâce à l’intervention des associations du quartier. Autant de lieux qui sont quasiment intactes vingt-six ans après.
En revanche, les bonnes adresses du quartier ne sont plus toutes là aujourd’hui. Le Doudeauville, spécialiste du couscous et des tajines, est devenu le bar L’Omadis. Le restaurant camerounais, le Mini Resto est aujourd’hui occupé le Livreur du bled, et le bar Chez Cap par la Goutte Rouge. Plus étonnant, on découvre que le restaurant indien Navel existait déjà, et que l’actuel Quartier Libre était jadis occupé par l’Alelouya, où on mangeait un kebbab - avec deux "b" - pour 30 francs, soit environ 6 euros. Voilà au moins une chose qui n’a pas souffert de l’inflation.
Par Maxime Renaudet.