En octobre dernier, un ouvrage collectif de 360 pages, au titre sans équivoque de "Gentrifications", est sorti pour apporter des clés de compréhension à un phénomène complexe et pluriel qu’on a parfois tendance à caricaturer. Qu’en est-il à la Goutte d’Or ?
La gentrification est un anglicisme qui vient du terme "gentry", littéralement "petite noblesse". Elle désigne un processus de transformation des quartiers populaires : habitat, tissu social, espace public et commerces. On l’associe, généralement, à l’arrivée de nouveaux habitants appartenant à la classe moyenne et à l’éviction des catégories sociales défavorisées, du fait de l’augmentation des prix de l’immobilier. Gentrifications, dirigé par la géographe Marie Chabrol, nuance la relation dichotomique, habituellement perçue, entre gentrifieurs et gentrifiés.
En début d’année, Edith Canestrier a publié, sur wordpress, une interview dans laquelle Marie Chabrol fait le point sur de ces changements sociaux et urbains observés à la Goutte d’Or. Pour la chercheuse et maître de conférence à l’Université Picardie-Jules Verne, la Goutte d’Or est un exemple de gentrification sans remplacement des classes populaires par les classes moyennes.
Pour lire l’interview, rendez-vous sur le blog d’Edith Canestrier.
Pour aller plus loin :
Marie Chabrol, Anaïs Collet (dir.), Gentrifications, éd. Amsterdam, 2016, 360 p.
Espaces et sociétés 2008/1-2 (n° 132-133). 264 pages.