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Ceci n’est pas une valise : moi, comédienne amateure

Publié le 26 mai 2015

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Dimanche dernier, les comédiennes amateures de l’atelier de création de la Compagnie Graines de Soleil dirigé par Mouna Belghali ont présenté leur nouveau spectacle, "Ceci n’est pas une valise", au Centquatre. La première représentation avait elle eu lieu le dimanche 8 mars, journée des droits des femmes, au LMP rue Léon. La pièce avait alors été immortalisée par les clichés de Véronique Drougard. Aujourd’hui, trois comédiennes nous confient quelles étaient leurs sensations au moment de telle ou telle photo.

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Rosine Kaboré :

C’est le début du spectacle et la valise est seule sur scène. Je ressens à la fois beaucoup du stress et de l’excitation. En coulisses, avec toutes les comédiennes, on se regarde comme pour se passer notre énergie et se souhaiter bonne chance. La musique commence, j’essaie alors de me concentrer au maximum pour entrer dans mon personnage.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"C’est Mouna qui nous a proposé de faire un spectacle autour d’une valise : chacune devait choisir quoi faire avec. Quand on dit valise, on pense à voyage, alors qu’il peut y avoir beaucoup de choses, un outil de travail… Pour moi, c’est un outil de travail, car j’ai rapidement décidé que mon personnage allait faire des spectacles de rue et qu’il aurait besoin de son matériel, gardé dans cette valise... "

Adiba Lemrabet :

"Le rôle que je joue dans la dernière pièce est celui d’une artiste qui tient une galerie d’art contemporain et qui est totalement obsédée par son métier au détriment de la relation à sa fille… et j’incarne également le rôle d’une "galérienne" qui cherche à vendre tout ce qu’il lui reste pour se payer une chambre d’hôtel pour la nuit.

Cette année, nous sommes parties d’un objet pour concevoir le spectacle, une valise, qui voyage à travers le temps, les époques et les personnages ! Avec différentes saynètes qui se succèdent à travers le temps et les histoires …

Tout commence avec Miriam qui débarque à Paris pour une carrière de danseuse et qui se fait voler sa valise dès son arrivée, la valise où se trouvaient ses chaussons de danse ! Valise que l’on retrouve chez une artiste qui imite Maryline Monroe et qui gagne sa vie en posant dans la rue (Khadija et Maria) ! Ensuite Manal et moi, et bien évidemment cette scène avec Rosine et Sonia qui tue son mari et range les morceaux de son corps dans cette fameuse valise…."

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Rosine Kaboré :

Mariem entre en scène avec cette valise qui lui appartient. On est dans les années 60. Elle regarde autour d’elle et dit : "A nous deux Paris !".

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Rosine Kaboré :

Mariem vient d’arriver à Paris pour devenir danseuse, elle est heureuse, elle danse. Par manque d’inattention, on lui vole sa valise tandis qu’elle danse. Elle ne la reverra plus jamais, mais cette valise liera tous les personnages qui la récupéreront.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Mariem joue une danseuse qui arrive sur Paris, et qui se fait voler ses chaussons. C’est une personne triste, on lui a volé, elle était tellement contente qu’elle avait posé sa valise pour danser. Avec le vol de sa valise (et de ses chaussons), elle se retrouve sans rien. Son but, c’était d’avoir du succès avec ses chaussons de danse. Elle a tout abandonné pour son rêve, ses parents n’étaient pas d’accord. A ce moment-là, nous sommes en coulisse. On s’habille, on réfléchit."

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Rosine Kaboré :

La valise appartient maintenant à deux jeunes filles. Sonia, qui est sur scène, est triste. Sa petite sœur pense que cette valise appartenait à leur mère, qui est décédée. Elle imagine que celle-ci était danseuse à cause des chaussons de danse qui étaient dans la valise.

En réalité, leur mère avait volé cette valise à Mariem, lorsque celle-ci était arrivée à Paris, quelques années auparavant.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Sonia arrive par la droite, et vole la valise. J’aime bien ce personnage, il va bien à Sonia."

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Rosine Kaboré :

Quelques années plus tard, la valise a été récupérée par une artiste de rue qui se déguise en Marilyn Monroe pour gagner sa vie.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Je me sentais comme une petite star. J’étais à fond dans Marylin Monroe, que je trouve très belle. Je n’avais pas le rôle de Marylin, je portais juste le déguisement. Ce personnage, ce n’est pas Marylin. J’étais une artiste de rue. C’est moi qui ai décidé de faire ce personnage, j’ai acheté la robe, la perruque. J’aime bien tout ce qui est pin-up. J’hésitais entre ce déguisement et celui de Betty Boop, mais je voulais pas non plus être trop dénudée, pin up de chez pin up, là encore ça va. S’habiller comme Betty Boop dans le quartier, j’aurais eu des remarques peut-être..."

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Rosine Kaboré :

C’est la scène d’Adiba et Manel : une mère et une fille qui ont l’air différentes mais qui se ressemblent en réalité beaucoup. Manel, la fille, a trouvé la valise dans la rue avec un chat abandonné dedans.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"La mère et sa fille. Ce sont des artistes. La mère s’occupe toujours d’elle-même mais ne fait pas très attention à sa fille, elle est plutôt dans ses galeries, dans ses arts.. C’est elle qui va revendre les chaussons à Meriem, à la fin de la pièce."

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Rosine Kaboré :

C’est la scène de la rançon. Khadija est venue déposer la valise sur le banc. Je fais donc croire au public que je suis venue récupérer une valise contenant une rançon alors que je suis juste une jeune fille pleine d’imagination qui se croit dans un film d’action. J’adore les films d’espionnage et d’action, et je voulais à tout prix jouer une scène de rançon avec la valise. Mouna (la metteur en scène) a eu cette idée que j’ai trouvé super drôle.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Cette valise, les gens croient que c’est une valise où il y a de l’argent. Rosine fait semblant de parler au téléphone avec celui qui va donner la rançon, le public s’attend à ce qu’il y ait quelque chose dans la valise. En fait, il n’y a pas d’argent, c’est juste une mise en scène.

A ce moment-là, je suis de l’autre côté, je viens d’abandonner ma valise sur le banc, comme si j’avais abandonné ma fille. Juste avant, je suis avec ma valise, je lui parle et lui dis : “je t’abandonne”, puis je la laisse sur le banc et je pars. Rosine rentre, trouve la valise, la prend, et commence à dire : “j’ai gagné !". Elle finit par reposer la valise, et je la reprends en lui disant " Je suis désolée, désormais je ne te quitte plus".

J’ai fait comme si j’abandonnais quelqu’un. Comme si cette valise me donnait de mauvais souvenirs. Cela m’a aidé dans mon jeu : je suis revenue chercher la valise comme si c’était quelque chose qui me tenait à coeur. Je me suis rendue compte que je ne pouvais pas l’abandonner."

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Rosine Kaboré :

C’est la scène de la valise ensanglantée, je joue le personnage d’Amandine, une jeune femme déséquilibrée. Sonia - qui joue Inès - essaie de comprendre ce qui me tracasse, je lui révèle alors que son frère (qui est mon mari) me battait et m’a fait perdre notre enfant lors de ma grossesse. Face à ma folie, Inès comprend que quelque chose de grave est arrivé à son frère et que je dois être à l’origine de sa disparition.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Cette scène, c’est un genre de Hitchkock. Les deux femmes sont belle-sœurs. Rosine a tué son mari, le frère de Sonia, qui est en petits morceaux dans la valise. La sœur est enceinte et vient leur annoncer la nouvelle. Quand elle sonne, Rosine est en train de nettoyer le sol, et s’essuie les mains pleines de sang. Cette scène doit être super stressante pour le public - pas forcément au début, personne ne remarque - mais vers la fin, quand elle révèle tout : “ton frère, il est là, en petits morceaux dans la valise !”.

Rosine, on aurait dit qu’elle a fait ça tout sa vie, des meurtres ! Je plaisante, bien sûr, mais elle joue tellement bien le personnage, c’est très fort. Son visage est très marquant."

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Rosine Kaboré :

"C’est la fin de la scène de la valise ensanglantée. J’ai révélé à Inès ce que j’ai fait de son frère et je dois maintenant me débarrasser d’elle. Elle s’est réfugiée dans la salle de bain, alors je ferme la porte à clé, tourne doucement la tête vers le public et leur annonce : "Je n’ai pas le choix !". A ce moment-là, je fais le regard le plus flippant que je peux.

Pendant les répétitions, on a beaucoup ri pendant ce passage. A cet instant, Sonia est dans les coulisses, donc j’essaie de ne pas croiser son regard pour ne pas rigoler. Le personnage d’Amandine est tellement différent de ce que je suis donc c’était très intéressant de sortir un peu de ma zone de confort pour interpréter une psychopathe. J’avais aussi envie de montrer d’autres facettes de ma personnalité. J’ai du lâcher prise et puiser dans la folie qui se trouve en moi pour pouvoir interpréter Amandine. J’étais tellement entrée dans le personnage que les filles m’appellent souvent "la meurtrière" pour me taquiner. »

Khadija Laaziz-Alaoui :

"C’est la partie la plus flippante. C’est la fin de sa scène, elle se retourne et elle fait peur à tout le monde ! Y a de la musique aussi, un fond de musique type Hitchkock. Ça a donné un peu de piment dans sa scène. Même moi, elle me faisait peur. Nous étions dans les coulisses, on rigolait. Enfin, pas trop quand même..."

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Rosine Kaboré :

Nous sommes en 2015, et Adiba vend à Mariem les chaussons qui lui ont autrefois appartenu, lorsqu’elle arrivait à Paris.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Là c’est mignon. Après tant d’années, elle retrouve ses chaussons. La danseuse arrive, voit ses chaussons, et elle est contente. C’est ma scène préférée, je l’aime bien. Ses chaussons de danse, c’était sa vie. C’est super parce que d’un côté Mariem a retrouvé ses chaussons, et de l’autre, avec l’argent, Adiba va pouvoir se payer une nuit à l’hôtel. "

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Rosine Kaboré :

Mariem n’a pas retrouvé sa valise mais elle retrouvé ses chaussons. Tous ses rêves de jeunesse lui reviennent en tête. En regardant ses chaussons, elle dit : "A nous deux Paris !" J’aime beaucoup ce moment car je le trouve très symbolique, pour moi il représente l’espoir et montre que peu importe les obstacles, rien est impossible.

Khadija Laaziz-Alaoui :

"Notre pièce finit bien, car la danseuse est heureuse. C’est elle qui clôt la pièce, elle est au début et à la fin.
Au début, elle est juste contente d’arriver à Paris. On ne sait pas ce qu’elle a fait dans sa vie, mais à la fin, elle trouve ses chaussons et elle dit “A nous Paris” comme au début. C’est la même scène."


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Khadija Laaziz-Alaoui :

"Celle-là elle est belle, c’est la dernière ! Nos empreintes sur une valise ! (Rires). Au début, c’était dur comme projet. C’est super bien d’avoir un objet puis de créer des choses autour. Une valise, tout le monde pense que c’est pour partir en voyage. Alors qu’un objet peut servir pour autre chose que pour voyager. Voyage, travail, stocker des choses, un décor… Pour l’imaginaire, c’est bien que ça ait été une valise de l’époque, et pas une valise de maintenant avec des codes...

Chaque année, c’est différent, les pièces sont différentes. On a toutes essayé de jouer quelque chose qu’on est pas dans la vie. Pour moi, il y aurait des choses que je n’aurais pas fait. Rien qu’avec la tenue déjà.

Là, comme c’était une pièce, j’ai été au bout, je n’y arrive pas forcément dans la vie. Je pense aux filles qui jouent avec moi, je ne peux pas les abandonner. Il faut être soudées, solidaires. S’il y a un truc qui te manque, une d’elles te le prête, on s’entraide. On se donne de l’énergie, on essaie de se voir en dehors.

Ca doit faire 5 ans que je travaille avec Mouna, je suis une des premières. On est toujours la même équipe. On se connait et on s’entend bien. Pourvu qu’on reste cette équipe là. On se lâche, on se connait. On est dans le même délire."

Adiba Lemrabet :

"Je suis arrivée au théâtre par hasard. Je travaillais dans une association de quartier, EGDO et je voulais à tout prix commencer une activité artistique, danse, chant. Le théâtre s’est quelque part imposé à moi. C’est en discutant avec Lydie qui m’a orienté vers la « Compagnie Gaby Sourire ». C’est ainsi que j’ai commencé à me payer des cours à raison d’une fois par semaine. A l’issue de cet atelier, une lecture à été programmé au Grand Parquet ! C’étaient de bons moments de partage avec les membres de ce groupe, dont certains sont habitants de quartier.

Entre temps, je reçois un e-mail de la Cie Graine de Soleil qui propose un atelier de théâtre gratuit composé de femmes du quartier de différents horizons. L’idée m’a séduite et en attendant le début d’une formation professionnelle le 12 mars 2012, J’ai répondu à Chantal Warnier que je serais partante pour cette aventure !

J’ai rencontré, Noria, Shelby, Khadija, Sonia, Miriam, Rosine, Sabine et Maria que je connaissais de l’atelier de Gaby Sourire. Et depuis 2012, nous travaillons ensemble sur différents projets de création en terme d’écriture pour certaines d’entre nous et de jeux, dirigés par Mouna Belghali. Ce travail a donné naissance à différentes représentations les 8 mars :
-* Voyage en Mère

  • Transit
  • Solitudo
  • Ceci n’est pas une valise

L’année dernière dans « « Solitudo », je me suis vraiment amusée et joué plusieurs rôles ! C’était pour moi un sacré challenge (one woman show) ! J’ai entièrement écrit mon texte avec références et relaté mon vécu dans le monde du travail. Je me réfugie aux toilettes pour déverser ma colère et ma solitude au travail. Une critique des méthodes de management, des relations difficiles entre collègues femmes (les jalousies, les méchancetés, etc) et hommes (qui vous manquent de respect) ! J’en garde un excellent souvenir !

La pratique du théâtre dans le cadre de cet atelier m’a appris l’humain, le travail de groupe mais surtout, le jeu du théâtre, la prise de parole, placer son corps dans l’espace, etc…. Ce n’est pas évident de prétendre que l’on est quelqu’un d’autre..."

Rosine Kaboré :

Cette année, on s’est vraiment toutes surpassé, on a toutes interprété des rôles qui ne nous ressemblent pas et que l’on avait pas l’habitude de faire.
Manel, qui interprétait souvent des personnages très féminines et plutôt classes, a joué un garçon manqué.
Sonia, qui a l’habitude de jouer des personnages avec beaucoup de tempérament, a joué une femme calme et craintive.
Maria avait l’habitude des rôles de femmes drôles, cette fois-ci elle a joué une illuminée.
Khadija, qui jouait souvent des femmes calmes et simples, a joué une artiste avec du caractère.
Mariem, qui jouait aussi des personnages calmes, a joué une danseuse.
Moi, qui ai l’habitude des personnages simples et réservés, j’ai joué une psychopathe.

Comme chaque année, on a pris beaucoup de plaisir à préparer ce spectacle. Grâce aux exercices d’improvisation, on a trouvé de bonnes idées, ce qui nous a permis d’écrire le spectacle. Mouna nous a vraiment beaucoup aidé pour l’écriture et nous donné beaucoup d’idées. Cela fait en moyenne 3 ans que l’ont travaille toutes ensemble donc on est devenues assez proches et on s’entraide en toutes circonstances. On est toutes, très différentes de part nos origines et nos âges, mais on s’entend toutes très bien, on a appris à se connaitre et chacune a pu trouver sa place. On continue toujours les répétitions pour préparer notre prochaine représentation, le 24 mai au 104.

Ceci n’est pas une valise

Mise en scène : Mouna Belghali
Avec Myriam Benchikh, Sonia Boussif, Rosine Kaboré, Manal Khallouk, Khadija Laaziz-Alaoui, Adiba Lemrabet et Maria Lopes.


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Culture Femmes

Images à télécharger

  Impressions générales sur la pièce   "En coulisses, on se regarde toutes pour se donner de l’énergie"   "A nous deux Paris !"   "Elle a tout abandonné pour son rêve : la danse"   "J’aime bien ce personnage, il va bien à Sonia"   "Je me sentais comme une petite star"   "Une mère et une fille qui ont l’air différentes mais qui se ressemblent en réalité beaucoup"   Sans titre   "Une mère et une fille qui ont l’air différentes mais qui se ressemblent en réalité beaucoup"   Sans titre   "J’adore les films d’espionnage et je voulais à tout prix jouer une scène de rançon avec la valise !"   "Face à ma folie, Inès comprend que quelque chose de grave est arrivé à son frère"   "A ce moment-là, je fais le regard le plus flippant que je peux."   "C’est ma scène préférée, je l’aime bien"   "Ce moment représente l’espoir et montre que peu importe les obstacles, rien est impossible"

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